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Chauffage à Paris : quelles énergies s’imposent aujourd’hui ?

- Chauffage à Paris : quelles énergies s’imposent aujourd’hui ?

Le 16/12/2025


Les Parisiens se chauffent majoritairement au gaz et à l'électricité, avec une montée en puissance rapide du réseau urbain, particulièrement dans les immeubles collectifs et le parc social. Les choix restent largement conditionnés par l'âge des bâtiments, le statut (copropriété privée ou logement social) et la capacité financière à engager une rénovation énergétique.​

Gaz, électricité, réseau urbain : le trio de tête

À Paris, le gaz de réseau et l'électricité constituent l'essentiel des modes de chauffage des ménages, comme dans le reste de la France métropolitaine, où ces deux énergies représentent déjà près des trois quarts des usages principaux. Dans la capitale, ce socle est complété par un réseau de chaleur urbain parmi les plus denses du pays, qui prend une place croissante dans les copropriétés et le parc social.​

Les données consolidées sur les consommations réelles des logements parisiens montrent que les logements équipés d'un chauffage électrique individuel affichent une consommation médiane d'environ 65 kWh d'énergie finale par m² et par an, contre environ 129 kWh/m²/an pour un chauffage individuel au gaz. En chauffage collectif, les ordres de grandeur montent à environ 174 kWh/m²/an pour le gaz collectif et 140 kWh/m²/an pour le chauffage urbain, ce qui place ce dernier dans une position avantageuse sur le plan énergétique.​

Ce que préfèrent les Parisiens en pratique

Dans les petits appartements, très nombreux à Paris, l'électricité reste un choix fréquent, car elle est simple à installer, compatible avec des surfaces réduites et adaptée aux rénovations ponctuelles, malgré un coût au kWh souvent plus élevé. Le gaz individuel demeure privilégié dans une grande partie du parc des années 1950–1980, où les copropriétés ont basculé du fioul vers le gaz mais n'ont pas encore engagé de rénovation globale.​

Dans les immeubles collectifs et le parc social, les Parisiens se tournent davantage vers le chauffage collectif au gaz et surtout vers le réseau de chaleur urbain, qui alimente déjà près de 20% des copropriétés en chauffage collectif dans Paris et un quart des bâtiments de la ville si l'on considère l'ensemble des usages raccordés. Ce choix est souvent déterminé par la structure de l'immeuble (colonne montante, sous-station) et par les stratégies des bailleurs sociaux ou des syndics, plus que par la préférence individuelle des occupants.​

Performance énergétique et facture : un critère clé

Sur la facture, les travaux ciblant le système de chauffage permettent en moyenne d'environ 20% de baisse de consommation dans les copropriétés, ce qui influe directement sur les choix des occupants lorsqu'un changement de chaudière ou de mode de chauffage est envisagé. Dans le parc social parisien, les rénovations énergétiques permettent des économies d'énergie annuelles de l'ordre de 28% en moyenne, ce qui renforce l'intérêt pour des solutions plus performantes comme le réseau urbain ou des systèmes électriques mieux régulés.​

Les écarts de consommation entre modes de chauffage sont marqués : les logements en électrique chauffage individuel, lorsqu'ils sont correctement isolés et équipés, sont parmi les moins consommateurs en énergie finale, tandis que les systèmes collectifs au gaz comptent parmi les plus gourmands. C'est l'une des raisons pour lesquelles les politiques publiques parisiennes se développent à la fois au raccordement au réseau de chaleur dont le mix énergétique dépasse déjà 50% d'énergies renouvelables ou de récupération et à la rénovation globale des bâtiments.​

Paris, laboratoire de la transition de chauffage

Avec plus de la moitié de ses logements encore classés E, F ou G au diagnostic de performance énergétique, Paris fait face à un enjeu massif de rénovation, qui conditionne l'évolution future des modes de chauffage. La ville s'appuie notamment sur l'extension de son réseau de chaleur, la disparition programmée du fioul et du charbon, et l'amélioration des régulations dans les copropriétés pour transformer les usages.​

Dans ce contexte, les préférences des Parisiens évoluent progressivement vers des solutions moins carbonées et plus maîtrisables économiquement, même si l'inertie du bâti et des installations subsiste encore une forte présence du gaz individuel et collectif. Les arbitrages se font désormais autant sur le confort et la facilité d'usage que sur la capacité à contenir la facture et à anticiper les futures contraintes réglementaires.​

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